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unmerged(58829)

Second Lieutenant
Jul 9, 2006
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Bonjour bonjour,

Me revoici dans cet exercice littéraire qu'est l'AAR. J'ai du avorter le premier polonais car mon EU2 a rendu l'âme, m'empêchant de continuer la partie.
C'est donc sous "Knights of Honor", que Disturbman a déjà présenté ici, que je vais jouer. N'hésitez point à poser des questions si un point vous paraît brumeux.

Pour les connaisseurs ; je m'arrêterais dès qu'on m'aura élu Empereur. Pour les profanes ; je m'arrêterais dès qu'on m'aura élu Empereur.

La victoire par avantages culturels ne m'intérêssent pas et n'est pas dans la logique de l'AAR. Je ne demanderais aucun vote ; j'attendrais les réunions qui surviennent de temps en temps et je verrais si je suis élu.
(J'explique donc pour les néophytes : le but ultime du jeu est de devenir Empereur d'Europe, qui est élu au 2/3 des voix par les 8 plus puissants Etats du moment. On peut à tout moment revendiquer le titre et procéder au vote, mais le perdre signifie s'attirer les foudres des votants. De temps en temps, des votes ont lieu sans que l'on ne les ait provoqués, j'attendrais ces évènements patiemment.)

Jeu : Knights of Honor
Patch : Aucun
Difficulté : Normal (ça ne change de toute façon rien, le jeu est aisé)
Pays : Chevaliers Teutoniques
Période : ~1200 (Il n'y a aucun date dans ce jeu, sauf celle donnée au choix du pays)
Chapitrage : Aucune idée, je verrais bien selon les besoins littéraires.
Parution : Chaotique
Intérêt : Pas vraiment

Merci à ceux qui liront, et encore plus à ceux qui voudront laisser un commentaire.
Bonne lecture.
 
Last edited:
Prologue

Michel soupira. Encore une fois, son père l’avait envoyé à sa place pour faire son travail. Un message à transmettre, et dans un endroit assez désertique, de surcroît. Il vérifia que son épée pendait bien à sa ceinture, ajusta son vêtement, soupira une nouvelle fois et partit en direction de la citadelle teutonique.
« Citadelle… Tu parles ! dit-il en ricanant. Une bande de glandus en robe prêchant la bonne parole qui se prend défaite sur défaite… »
Son père l’exaspérait de plus en plus ; il lui donnait une multitude de tâches stupides et sans intérêt à effectuer, et ce, en soulignant bien que tout le mérite lui revenait. Dernièrement, il avait dû aider un ami de son père à se défendre face à un loubard, ainsi que calmer un de ses voisins un peu trop zélé avec son fils.
Il se sentait contenu, réfréné. Bien évidemment, il avait le plus grand respect pour son père et celui-ci n’en doutait pas, mais Michel se comparait souvent à une sorte de boîte qui contenait trop de choses pour rester fermée. Il avait beaucoup d’idées, de projets, et il se savait capable de les mettre en place. Mais ses opinions ne deviendraient jamais de l’ambition, il se l’était juré ; il ne voulait pas faire la même erreur que son frère et se retourner contre son père. Celui-ci savait mené son affaire et elle prospérait très bien, surtout quand il faisait affaire avec des communautés comme les Teutoniques.

C’était d’ailleurs pour cela qu’il l’avait envoyé ; il devait annoncer à Albin, le Grand Maître des Chevaliers, une grande nouvelle. S’emparant de la carte qu’il avait fourré dans sa sacoche, il suivit du doigt le trajet qu’il venait d’effectuer, vérifia sa position et pointa son objectif.
« La Baltique, c’est là, voilà. »
Atteignant enfin la porte de la citadelle, il passa une main dans ses cheveux afin de les remettre en ordre, puis s’avança. Entrant alors dans la cour, il constata avec un étonnement accompagné d’une grimace que personne ne tenta de lui entraver le passage. Il progressa néanmoins et arriva au donjon, où, encore, non seulement on ne l’arrêta pas, mais on ne lui prêta aucune attention. Il continua son chemin, et, après plusieurs minutes à monter et descendre les escaliers de la tour, il trouva enfin la pièce qu’il cherchait ; il toqua à la porte. Nul ne répondit, pourtant il était certain d’entendre quelqu’un marmonner à l’intérieur. Il frappa une nouvelle fois, et devant un nouveau silence, il prit la décision d’entrer. Il se trouva alors dans la chambre d’Albin. Celui-ci était en train de prier, et lui faisait dos.
« Albin, Grand Maître des Chevaliers Teutoniques, je suis Michel et je… »
Il s’interrompit ; Albin venait de se signer et de se remettre debout, mais aucune marque d’attention ne transparaissait de lui. Il parcourut la pièce en quête de vélin et d’une plume et s’assit à son petit bureau.
« Mais… Il le fait exprès, c’est pas possible ! Ca marche, d’habitude ! » Dit Michel avec un étonnement non feint. C’est à ce moment qu’il se frappa le front avec sa paume et prononça un « Nom de Dieu, c’est vrai, j’avais oublié ! » incongru.

Une gigantesque détonation explosa dans la pièce. Albin se retourna et vit une gerbe d’éclairs et d’amas de nuages virevolter devant lui. Les brumes se dissipèrent lentement et la foudre se mua en de petits sursauts électriques émanant du plus bel être qu’Albin n’avait jamais vu. Un grand homme se tenait devant lui, avec de magnifiques cheveux bouclés couleur d’or, un visage d’une finesse telle qu’on osait à peine scruter de peur de la briser, de beaux yeux bleus saphir trônaient sur son visage, épiant chaque geste de son interlocuteur. Il arborait une magnifique armure finement ouvragée, décorée d’or et d’argent, et la garde ainsi que la fourreau de son épée n’avaient rien à lui envier ; de multiples pierres scintillantes les parsemaient.

« Voilà voilà, excuse du dérangement, Albin, mais j’avais oublié que vous n’êtes pas conditionnés pour nous voir, vous autres. » furent alors les premières paroles de Michel.
« Par le Seigneur et Jésus-Christ ! s’exclama Albin en proie à l’admiration. Une telle vision est merveilleuse ! Vous… Tu es le Seigneur, n’est-ce pas ? Est-ce toi ? Parle, je t’en prie !
-Désolé de te décevoir, Albin, mais moi c’est Michel, je suis venu pour te…
-Oh mon Dieu ! Le Prince des Archanges ! coupa Albin d’un ton émerveillé. Saint Michel ! Parle-moi, je t’en prie ! Dans quel but es-tu venu jusqu’ici ? J’exaucerais le moindre souhait du Ciel, je le jure sur ma vie ! Parle, Archange Michel, parle-moi !
-J’aimerais bien, oui. Répondit l’intéressé d’un ton impatient. » Mais il se dirigea vers le bureau, empoigna la bouteille de vin qui y était posé, remplit un verre et le vida d’un trait, avant de le remplir à nouveau.

« Albin, si je suis venu ici, c’est parce que le Très-Haut me l’a demandé. J’ai un important message à te transmettre. » Il but une gorgée. « Tu ne me contrediras pas si je te dis que la situation n’est pas folichonne pour nous dans la région, n’est-ce pas ? Depuis le Schisme, les gens se posent des questions sur nous et je dois bien avouer que c’est légitime. Un envoyé pseudo-divin qui se fait souffleter sans que personne ne proteste n’est pas quelque chose de foncièrement positif pour nous, surtout qu’en Ibérie, c’est pas ça non plus… Bref, disons que de nombreuses terres sont passées à la fausse foi et particulièrement à l’Ouest d’ici. De plus, il reste pas mal de païens et d’infidèles prospérant dans la région. Ca fait mauvaise publicité de voir un royaume non-chrétien qui réussit, notamment. Et puis… » Michel se retourna vers Albin et le fixa du regard. « Il y a la Horde d’Or qui vient d’arriver, également. Et ça, ma foi –que tu partages, hein- c’est un problème épineux. Je ne sais pas si tu es au courant, probablement pas, mais vu que nous, là haut, on a une vue d’ensemble, on s’est aperçu que ces Mongols se sont très bien débrouillés, dans leurs conquêtes… Trop bien, même. » Il finit son verre et s’en reversa un troisième, sous l’œil toujours captivé et émeveillé du moine-soldat. « Ainsi, Albin, je suis ici pour te confier un message du Seigneur ; toi et tes Chevaliers devez restaurer la puissance de l’Eglise chrétienne, répandre le Bonne Parole et prouvez à tous qu’on est pas que des rigolos en bure. Tu as carte blanche. Pour t’aider à la tâche et pour ne pas trop te ralentir dans de vaines querelles de succession, le Seigneur lève ton interdiction de mariage et d’abstinence ; des héritiers légitimes sont plus sûrs qu’un vote. » Il termina son verre en jetant la tête en arrière, puis le reposa en s’exclamant : « Bon ! Eh bien je crois avoir tout dit. Si tu as des questions, n’hésite pas à prier ; on ne te répondra pas, bien entendu, mais tu auras la satisfaction d’avoir essayer, au moins. Bonne chance, donc, Albin, je crois que tu en auras besoin. On se reverra au Paradis, j’imagine… Allez, à bientôt ! » Sur ces mots, une nouvelle détonation retentit et de nouveaux éclairs zébrèrent la pièce, tandis qu’une épaisse brume enveloppait l’Archange. Même quand il eut totalement disparu, Albin n’avait pas bougé d’un pouce, continuant de scruter le mur dans l’espoir d’y voir un signe angélique. Il s’intéressa alors au verre posé sur la table, s’y dirigeant d’un pas raide et tremblant. Il saisit la coupe et l’examina frénétiquement, l’amenant si près de son visage qu’il en louchait. Ne voyant rien de significatif dessus, il la reposa, se retourna, s’agrippant à la chaise, mais ses jambes ainsi que sa lucidité lâchèrent prise et il s’évanouit.​
 
Last edited:
Pas mal, mais ce serait mieux avec quelques screenshot. Le problème sans screen, c'est que ça n'attire pas l'oeil. Je n'ai donc pas lu du premier coup ton excellente introduction. Je ne connais aps KoH, mais je vais tâcher de suivre cet AAR.
 
Voui voui, des screens viendront, mais je n'en avais aucun pour illustrer ce prologue, vu qu'il ne détaille aucune action du jeu. Mais vous en aurez, ne vous inquiétez pas.
Et merci bien pour le compliment et la réponse.
 
Filamp said:
Voui voui, des screens viendront, mais je n'en avais aucun pour illustrer ce prologue, vu qu'il ne détaille aucune action du jeu. Mais vous en aurez, ne vous inquiétez pas.
Et merci bien pour le compliment et la réponse.

J'ai lu hier et effectivement, ça mérite un peu de couleurs, de paragraphes, d'images et un petit conseil : utilise la fonction
qui te permet de faire un texte justifié moins compact et plus lisible. Pourquoi ne pas aussi essayer les autres polices, voire même grandir un peu la taille des caractères.​
 
utilise la fonction
qui te permet de faire un texte justifié moins compact et plus lisible.​


La fonction
, keskesé ? Ca se trouve sur Word ?

Pourquoi ne pas aussi essayer les autres polices, voire même grandir un peu la taille des caractères.

Genre police 24 et couleur vert fluo ? :D
 
Filamp said:
La fonction
, keskesé ? Ca se trouve sur Word ?​


Non sur le forum, tu encadres ton texte par les balises
et [/INDENT ].



Genre police 24 et couleur vert fluo ? :D

C'est réservé au Célestissime :mad:


:p
 
Tu sais que le patch 1.05 vient de sortir, et qu'il rend le jeu carrément plus interessant?(et donc difficille).
 
Oui oui, j'avais vu, mais mon but n'est pas tant de faire une partie ardue afin qu'elle devienne intéressante, mais bien de creer l'intérêt par l'AAR lui-même. C'est plus un exercice littéraire qu'une prouesse dans le jeu, en vérité.
Le jeu n'est sûrement pas très connu par les membres, ici, donc si ça peut éveiller leur curiosité...
 
Me revoilà,

Juste une précision que j'ai oublié au premier post : je ne souhaite aucune unité de ton entre les chapitres, c'est à dire que l'intro était porté sur l'humour noyé dans le sérieux, alors que le premier chapitre est sérieux du début à la fin, et le second pourra être du délire total.
La cohérence des personnages s'en ressentira ; ne vous habituez pas trop aux genres de réactions d'un personnage, car il a de grandes chances de changer au chapitre suivant.

Voilà voilà

Chapitre 1

La grand’salle retentit au rythme des pas d’Aleksy, le pan chargé de la défense des territoires teutoniques, et plus proche ami du Grand Maître Albin. Il l’avait fait mandé alors qu’il se trouvait en Prusse, inspectant les défenses des villes. Il se fit annoncer aux gardes et il entra. Il marqua un temps, choqué et inquiet de voir son ami recroquevillé dans son siège, se tenant le front de la main.
« Albin, est-ce que ça va ? » Demanda-t-il en s’approchant. Le Grand Maître ne répondit pas, mais leva la tête et regarda fixement Aleksy. Les yeux d’Albin était rouges et présentaient tous les signes de nombreuses nuits sans sommeil.
« Depuis combien de temps n’as-tu pas dormi ? reprit Aleksy. As-tu fait demander un médecin ? Que se passe-t-il ? Répond-moi, Albin, je t’en prie !
-Michel est venu… répondit-il en un murmure.
-Michel ? Le… C’est le maître d’armes, non ?
-Non, répondit Albin d’un ton patient. Non, Michel est venu et m’a demandé quelque chose…
-Mais qui est ce Michel ? C’est un nouveau chevalier ? »
Le Grand Maître ne répondit pas et replongea de la tête. C’est là qu’Aleksy remarqua le livre posé sur les genoux de son ami ; un livre apparemment originaire de la bibliothèque de l’église de la ville, car sa couverture était trop décorée et il comportait trop de gravures pour venir de la petite salles des livres de la forteresse.
« Qu’est-ce que c’est ? »
Albin leva une main lente et la posa sur une gravure du livre. Elle représentait le Prince des Archanges brandissant une épée magnifique contre le Dragon, allégorie de Satan.
« C’est Saint Michel, oui, et alors ? Quel rapp… »
La grand’salle retentit au son de la voix d’Aleksy quand il hurla « Oh, mon Dieu ! »

albinbishf9.jpg



***

« … C’est avec une joie immense que moi, Eric, Roi du Danemark, je consens à l’union entre ma fille Benedikt, princesse de notre nation, à vous, Albin, Grand Maître de l’Ordre Teutonique.

Bien que l’annonce de votre décision de briser la tradition de célibat m’ait beaucoup surprise, je suis heureux que vous ayez choisi ma chère fille pour vos noces, je suis certain qu’elle sera pour vous le même rayon de soleil que pour moi.

Je dois cependant vous entretenir de sujets graves ; la stabilité de la Scandinavie est, vous le savez, fragile et incertaine en ces temps troublés. Le principal fautif de cette situation est le Roi de Norvège, Magnus ; il a ouvertement critiqué notre possession au Nord de votre territoire, en Estonie, et s’est autoproclamé défenseur de la Baltique. Je vous annonce ma crainte devant ses ambitions et je prie le Grand Maître des Teutoniques de se joindre officiellement à moi si jamais une guerre devait se déclencher entre le Danemark et la Norvège.

Je vous souhaite… »

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***


« Mais… Mais je ne suis pas expérimenté pour cela, Albin !
-Il va falloir que tu apprennes vite, Aleksy, dans ce cas. Le Seigneur nous a demandé de restaurer sa gloire et c’est exactement ce que nous allons faire.
-Mais un tel acte d’agressivité risque de nous attirer les foudres des cours du monde entier, voyons ! » Rétorqua le chevalier.
Albin se retourna d’un bloc et fixa son ami du regard. Regard empli de détermination et d’inflexibilité.
« Ceux qui refuseront de voir dans nos actes l’accomplissement de la volonté de Dieu seront écrasés ! Dieu commande, et nous exécuterons, que toutes les royautés de l’Europe s’allient à nous ou périssent ! »
Aleksy recula comme s’il venait d’être frappé. Jamais il n’avait vu Albin dans un tel état de fureur et de ferveur, et il refusa à se braquer contre sa volonté pour le moment.
« Très bien, Albin, nous ferons comme tu le souhaites. Je pars immédiatement, car c’est la Volonté de Dieu.
-C’est la Volonté de Dieu » Répéta le Grand Maître en se rasseyant.

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***

« Regroupez-vous, soldats ! Formez un mur et préparez-vous à charger ! »
La voix d’Aleksy perça dans la plaine où était rassemblées les deux armées. Les Lituaniens avançaient, désordonnés, vers la ligne des paysans teutoniques qui tenaient fermement leurs fourches et haches dans les mains, prêts à recevoir un assaut frontal aussi désorganisé que violent. Il était évident que Bartolomejs, le kniaz lituanien, n’avait pas plus d’expérience du champ de bataille qu’Aleksy, et sa seule tactique de faire charger ses paysans contre ceux du Teutonique allait le mener à sa perte.

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***

« Pourchassez les survivants ! Restez groupés, Bartolomejs n’est pas encore capturé ! »
Mais constatant que son dernier contingent de soldats venaient de prendre la fuite, le kniaz, fou de rage, décida de charger, entouré de sa garde personnelle. Complètement encerclé par les Teutoniques, aucune issue n’était possible et c’est avec fureur que la poignée de ses chevaliers frappait dans la masse grouillante qui les entourait. Mais constatant que son dernier protecteur venait de tomber de selle, Bartolomejs perdit courage et baissa son épée. Les Teutoniques s’approchaient, se préparant à capturer leur prisonnier.
« Attention ! »
Car le Lituanien venait de menacer un Germanique de son glaive et allait l’abaisser, quand une fourche perfora sa gorge. Un gargouillis accompagné de bulles d’air s’ensuivit, avant que Bartolomejs ne s’effondre sur le sol.

« Et maintenant, la ville de Samogite ! » Clama Aleksy.​
 
Last edited:
C'est sympa, un AAR Knights of honor. :)




P.S. : je viens de remarquer ta signature. :p