non, mais soyons plus raisonable...
primo: tous les états catholiques devraient à mon avis avoir un CB schield sur Jerusalem.
Ensuite... en ce qui concerne la Provence, c'est tout.

quand au titre de roi de Jerusalem, il est placé en premier sur la titulature provençale à partir du grand Charles d'Anjou.. néamoins, je ne pense pas vraiment que la seconde maison d'Anjou ( à partir de 1381) ai gardé le titre de roi de Jerusalem.
car il y a deux maisons d'Anjou: la première, capétienne directe, issue de Charles Ier, frère de Louis IX, le Grand Charles d'Anjou, comte de Provence, roy des deux siciles, grand éradicateur d'hohenstaufen devant l'éternel, foutteur d'embrouille de première ( "Mais Charles, t'es vraiment sûr que c'est par là, Jérusalem?? - t'occupe, fréro, tu me prends Tunis, et tu vas voir ce que je vais t'en faire... au fait, fait gaffe aux épidémies... on ne sait jamais sous ces latitudes..."), et créateur du concept de Balkanisation des Balkans... apres les vèpres Siciliennes et les luttes dynastiques, la lignée s'éteint donc avec la médiocre reine Jeanne (1382)
La Deuxième maison d'anjou, issue du fils de Philippe le Hardi, Charles de Valois, qui épouse Marguerite fille de Charles II d'anjou (1290), et reçoit l'Anjou en dot, ainsi que le titre de roi de l'Empire latin de constantinople ( depuis la fameuse croisade détournée par les vénitiens)... c'est la Papa de notre Philippe VI de Valois National... qui réunit l'Anjou à la couronne en 1328. Mais Jean II ( le "bon" con...) refourgue le "duché"en apanage à son fiston Louis(1360)... en 1382, celui ci se fait nommer héritier de la dernière représentante de la "première" maison d'Anjou, qui possède les droits sur l'Italie et la Provence, la reine Jeanne (juste avant qu'elle retourne à Naples se faire étrangler par son beaufrère...ah, la famille...).
Nous avons donc, en 1382 des angevins "valois" qui vont reprendre à leur compte la lutte des "capétiens" pour reconquerir le sud de l'Italie... çà commence d'ailleur si bien que louis franchit les Alpes avec la fine fleur de la chevalerie Française et se fait rétamer grave par Charles de Duras, le maitre de Naples... et
s'en alla mourrir à Bari, entouré d'une poignée de survivants... comme quoi, il ne faut jamais perdre les bonnes habitudes...
Ensuite nous avons Louis II (1384-1417), le fiston de Louis Ier ... comme les autres, se servit du jackpot provençal pour financer deux nouvelles campagne(1409 et 1411)... comme d'ab' le sacrifice solennel de la jeunesse de France sur les pentes des Apennins en pleine guerre de cent ans n'a pas loupé...
Son fils, louis III d'anjou ( 1417-1434)... il commence mieux: au lieux de rentrer dans le lard du possesseur de Naples, il préfère se faire adopter par Jeanne II Duras, qui n'a pas d'enfants et donc fait de lui le futur roy de Naples ( mais Naples, en 1419, est toujours indépendante, puisque à Jeanne II) du coup, l'aragonnais Alphonse n'est pas d'accord et attaque Naples. Et là!!! là!! Louis III gagne! oui, un angevin parvient enfin à gagner une battaille contre le chat noir aragonnais... super me direz-vous... ben non, sur le retour, l'Alphonse, il se fait un plaisir de passer par Marseille et pille allègrement la première source de revenus du "roi de Naples" ( on peut encore contempler les chaines qui fermaient le port dans la cathédrale de Valence...).
Louis meurt en 1434, et laisse ses droits au "bon roi René" ( appellé la "grande tache angevine" par chez nous...) qui vient de se faire latter chéro dans la guerre de succession de Lorraine ( on a encore pêché une perle, c'et moi qui vous le dit...).
Bon, l'histoire de la Lorraine, c'est simple: René épouse Isabelle, fille ainée de Charles de Lorraine, et lorsque celui-ci passe l'arme à gauche, René devient duc de lorraine ( 1431) mais c'était sans compter sur l'avis défavorable du jeune fils de l'ancien duc ( "droit d'ainesse à deux balles!!! adoptons la loi salique!!")..
donc, nous avons en 1435, un super roi qui git au font d'un cachot, quelquepart en Lorraine... que nenni, c'est encore la Provence qui va payer la rançon rubis sur ongle... "Et apres?" me direz vous ben, comme d'ab'... je pille la Provence, je rassemble mon armée, j'envoie tout ce beau monde en Italie, et je reviens en flottant sur le cercueil de mon aide de camp, les deux doigts levés en signe de victoire en disant à qui veut l'entendre qu'il ne s'en est fallut que d'un chouillat, que l'aragonais est à genoux et qu'il faut y retourner... la deuxième fois fut-elle la bonne? non, biensûr... en plus, entretemps, il fallut même guerroyer contre l'Anglais qui occupait l'Anjou... désastre, biensûr... ne dérogeons pas à la règle...
Au bout d'un moment, je crois qu'il a compris et s'est rangé des voitures... il a fait venir à prix d'or des troubadours, des musiciens, des poetes (pouët!) de toute la France et a adopté un train de vie de roi ( " putain! il nous coûtait moins cher quand il allait se faire voir chez les italiens, celui-là... y a pas à dire, on a pioché une perle, nous...") même dans la mort, il s'averra médiocre... au lieu de léguer le comté à son petit fils, il le fila à Charles du Maine, son neveu, qui en profita pour vite passer l'Arme à gauche et refourguer la Provence et ses droits sur le Royaume des deux Siciles à Louis XI... bon, l'Universelle aragne, à la rigueur çà allait... mais ses desendants... pfffffffiou, pire que les angevins... les guerres d'italies étaient reparties pour un tour...
Voilà la petite histoire des maisons d'Ajou qui régnèrent sur la provence.
