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Cat Lord

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Une civilisation vieille de plus de 5 000 ans sort de terre en Iran

LE MONDE | 02.10.03 | 14h33 • MIS A JOUR LE 02.10.03 | 17h02

Entre 2001 et 2002, des milliers d'habitants de la région de Jiroft ont pillé plusieurs cimetières très anciens sans savoir qu'ils exhumaient un foyer culturel et artistique inconnu des archéologues, qui pourrait être l'équivalent de la Mésopotamie à la même époque.

De manière caricaturale, la profession d'archéologue se résume souvent pour le public à une chasse au bel objet alors qu'elle est avant tout une quête d'histoire. Mais il ne faut pas bouder son plaisir lorsque des trésors surgissent de terre. Ainsi, quand l'archéologue franco-iranien Youssef Madjidzadeh se retrouva, en 2002, dans la cour de la prison de Kerman (Iran), en présence d'une quantité d'objets issus de fouilles sauvages et saisis par la douane locale, il manqua se sentir mal.

" Il ne fut pas le seul, raconte Jean Perrot, ancien directeur de recherches au CNRS et spécialiste de l'Iran ancien. Lorsque mes collègues ont vu ce matériel, certains ont eu une poussée d'adrénaline et j'ai bien cru qu'il faudrait appeler le SAMU..."

Devant les yeux de tous ces chercheurs, apparaissait l'expression d'un foyer culturel et artistique vieux de plus de cinq mille ans, dont l'existence n'avait jusqu'alors pas été pressentie. Certes, quelques vestiges avaient été retrouvés çà et là tout autour du golfe Persique, mais sans que l'on puisse deviner leur origine.

Les très nombreux objets dévoilés dans le numéro d'octobre des Dossiers d'archéologie et présentés à Paris par Youssef Madjidzadeh et Jean Perrot proviennent de la région de Jiroft, située dans la province de Kerman, au sud-est de l'Iran. Entourée sur trois côtés par des montagnes culminant à plus de 4 000 mètres, cette cuvette isolée constitue un no man's land archéologique. Mais il ne s'agit pas d'un désert humain. En 2001, à la suite d'une inondation, un des habitants découvrit, probablement dans une tombe éventrée par le passage de l'eau, des vases en chlorite et s'aperçut vite du bénéfice qu'il pouvait en tirer.

PILLAGE MASSIF

Cela donna le coup d'envoi d'une incroyable et gigantesque opération de fouilles clandestines, que décrit Youssef Madjidzadeh : "Des milliers de personnes ont participé au saccage, à la recherche de trésors. Ils fouillaient de l'aube au coucher du soleil. Un carré de 6 × 6 mètres était dévolu à chaque famille. Par souci d'équité, une parcelle de taille identique était également accordée à des groupes de six veuves. Ce pillage massif et de longue durée a porté surtout sur des cimetières où des offrandes funéraires avaient été déposées en grand nombre, parfois jusqu'à soixante objets dans une tombe. Les secteurs résidentiels ont échappé à la destruction."

Pendant des mois, des milliers de vestiges furent exhumés sur ce mode sauvage, sans qu'il soit possible d'en effectuer un décompte précis. Au même moment, de nombreuses antiquités moyen-orientales inondaient les salles des ventes européennes, américaines et asiatiques... Il fallut attendre le début de 2002 pour que les autorités iraniennes réagissent, arrêtent des contrebandiers et des fonctionnaires locaux coupables de laxisme et confisquent environ deux mille objets.

L'inventaire du butin pouvait commencer. Il était constitué de vases, de godets et de coupes en chlorite - pierre tendre facile à sculpter - portant en relief de nombreuses décorations, les artistes d'alors répugnant visiblement à laisser des vides. Les plus belles pièces étaient en général incrustées de pierres semi-précieuses, dont la plupart ont disparu.

On y voit tout un monde : des villes fortifiées entourant des bâtiments assez élaborés, différentes espèces de végétaux, mais également nombre de scènes animées, des zébus, des chèvres, d'étranges têtes de femmes émergeant de vases, des serpents enlacés, seuls ou se battant contre des panthères, des combats de fauves, mais aussi la lutte de créatures fantastiques, hybrides d'hommes et de lions, de scorpions et de taureaux.

Pour Jean Perrot, cette récolte d'objets richement décorés est une aubaine : "Nous disposons d'une iconographie homogène, utilisant le même "vocabulaire" et la même "syntaxe". Elle nous livre le reflet du monde d'alors, du milieu naturel et des paysages dans lesquels vivaient ces gens il y a cinq mille ans, ainsi que le reflet de leur monde intérieur, de leur imaginaire, de leurs préoccupations, de leur peur de la mort. Ce qui permet de faire un point sur le stade qu'avait atteint la pensée humaine au tournant du IVe et du IIIe millénaire avant Jésus-Christ."

"L'IDÉE DU DIVIN"

Un des vases sculptés s'avère particulièrement frappant : au-dessus d'une scène pastorale prenant pour décor un paysage de torrents et de montagnes, un homme, derrière lequel se trouvent le Soleil et la Lune, tient, les bras levés, ce qui pourrait être un arc-en-ciel ou une représentation de la voûte céleste. Comme le fait remarquer Jean Perrot, "on dirait qu'il est à la recherche d'un principe supérieur. L'étude de l'iconographie de ces objets montre que cette notion de principe supérieur est en train de se concrétiser. L'idée du divin est déjà présente, mais elle ne se traduit pas encore sous figure humaine. Cela ne viendra qu'après, en Mésopotamie".

Selon le spécialiste de l'ancien Iran Carl Lamberg-Karlovsky, professeur à l'université Harvard, la découverte des vestiges archéologiques de la région de Jiroft constitue un événement considérable qui "remet en cause notre concept fondamental des origines de la civilisation du Moyen-Orient". "Dans une région qu'on ne croyait habitée que par des nomades poussant des moutons devant eux,poursuit Jean Perrot, on a une civilisation évoluée, un foyer rayonnant au moins égal sinon supérieur à ce que l'on trouve en Mésopotamie au même moment."

La première campagne de fouilles officielles, menée par Youssef Madjidzadeh, a eu lieu en janvier et février, époque de l'année où les conditions météorologiques sont le mieux adaptées au travail sur le terrain. Parmi les quelque quatre-vingts sites désormais répertoriés, les chercheurs ont privilégié non pas les cimetières mais les restes d'une ville entourée de puissants remparts. De nombreux vestiges et structures ont été mis au jour, mais ce n'est que le début d'une longue exploration.

Devant l'ampleur de la tâche, le professeur Madjidzadeh soupire : "On aura peut-être besoin de cinquante ans pour finir les fouilles. Ou peut-être plus... Je sais que nous avons devant nous l'équivalent de la Mésopotamie, et ce sera un travail très dur. J'ai donc proposé à des équipes internationales de collaborer avec nous." Les Américains de l'université de Pennsylvanie sont très intéressés. En revanche, la Maison de l'archéologie et de l'ethnologie de l'université de Nanterre (Paris-X), contactée, n'a toujours pas donné de réponse...

Pierre Barthélémy

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 03.10.03
 
ça a l'air vachement intéressant :)
 
Ça c'est le genre de trucs qui me plaisent, les civilisations perdue ou oubliées
Pas évident de démystifier le vrai de la mythologie par contre.
 
je trouve ça génial aussi...
quand j'étais gamin je voulais etre archéologue...
Pourquoi n'ai je pas continué dans cette voie ...???:(
 
Originally posted by Filou
Ça c'est le genre de trucs qui me plaisent, les civilisations perdue ou oubliées
Pas évident de démystifier le vrai de la mythologie par contre.
c'est plus l'effet "la science en marche" qui me fascine moi ici:). Découvrir qu'un pan entier de l'histoire nous manquait
 
Originally posted by Kort
Parce que ca ne nourrit pas son homme... :(
pas plus que joueur de jeux sur PC ...
tu as raison bien sur
mais bon , je me dis desfois que ç'aurait ptet été mieux que de me faire chier devant Excel toute la journée dans un bureau ....
bref ....pour en revenir au sujet, je trouve ça cool qu'on découvre ainsi ce genre de choses.....
il reste à n'en pas douter de nombreuses choses à découvrir en Histoire...
 
Originally posted by Pero Coveilha
c'est plus l'effet "la science en marche" qui me fascine moi ici:). Découvrir qu'un pan entier de l'histoire nous manquait
Personellement, je crois qu'il nous en manque pas mal plus qu'un pan.
Bien des civilisations sont arriver à la gloire en écrasant d'autres, qui sont forcément oubliées.
Et notre science à cette tendance à minimiser tout ce qui a pu se faire de grand avant, puis qu'ils n'avaient pas notre Science... genre qu'on explique toujours pas le comment de la construction pyramides et le comment du pourquoi des sociétées mégalithiques, et ces dessins dans le paysage en Amérique du Sud qu'on distingue seulement en les survolant.
C'est entre autres ce genre de pans que je tourve qui nous manque et qu'on semble peu intéressé à chercher puisqu'ils étaient forcément moins avancés que nous sur tout les points. :rolleyes:
 
ben...

Et notre science à cette tendance à minimiser tout ce qui a pu se faire de grand avant, puis qu'ils n'avaient pas notre Science...

pas forcément... la science est parfois au contraire utilisée avec abus pour expliquer certaines choses...
comme ce chercheur qui prétendait que les incas utilisaient une sorte de rayon laser solaire pour tailler leurs pierres, ce qui expliquait que les pierres des pyramides du nouveau monde étaient aussi bien taillées et de taille similaire...

C'est entre autres ce genre de pans que je tourve qui nous manque et qu'on semble peu intéressé à chercher puisqu'ils étaient forcément moins avancés que nous sur tout les points.

je ne pense pas non plus que ce soit par désintérêt... seulement il est difficile d'établir des faits sérieux sans documents écrits, sans traces visuelles ou autres...
et même en présence d'écrits, il faut faire la part des choses après, entre ce qui est dit et ce qui s'est réellement passé...

et lorsqu'on voit comment certains historiens réécrivent l'histoire... :eek:
il me fait marrer Guillemin moi, il te sort un écrit et extrapôle dessus... :rolleyes:
sinon vous avez remarqué qu'il lui arrivait de mettre sa main gauche dans sa veste... et après il critique Napoléon... hihihi... :p
 
Originally posted by Filou
Personellement, je crois qu'il nous en manque pas mal plus qu'un pan.
Bien des civilisations sont arriver à la gloire en écrasant d'autres, qui sont forcément oubliées.
Et notre science à cette tendance à minimiser tout ce qui a pu se faire de grand avant, puis qu'ils n'avaient pas notre Science... genre qu'on explique toujours pas le comment de la construction pyramides et le comment du pourquoi des sociétées mégalithiques, et ces dessins dans le paysage en Amérique du Sud qu'on distingue seulement en les survolant.
C'est entre autres ce genre de pans que je tourve qui nous manque et qu'on semble peu intéressé à chercher puisqu'ils étaient forcément moins avancés que nous sur tout les points. :rolleyes:
je ne pense pas qu'il s'agisse d'une mauvaise volonté. Il faut juste dire que les archéologues n'ont pour outil que leur propre civilisation, ils n'ont que les moyens de compréhension de notre temps et peuvent très difficilemnt accéder à ceux d'ailleurs/d'un autre temps. Enfin l'archéologie a son histoire propre et ses aveuglements spécifiques. De là à dire que les individus-archéologues en seraint responsables, il y a un pas

et évidemment qu'il manque + d'un pan de notre histoire "qui s'est passée"; ce que je voulais dire c'est que ces pertes n'étaient pas définitives (enfin en certains cas, si sans doute) et que l'histoire "qui s'écrit" peut encore avancer de ce point de vue