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En fait, je me suis tourné vers le Mali et d'autres déserts moins intéressants. C'est que quand j'en suis venu à avoir une chance de coloniser la Somalie, mon badboy avait déjà explosé. C'est d'ailleurs mon gros problème, puisque j'espère encore terminer la partie sous la limite de bb (ce qui n'est pas gagnée. Je suis en 1700 et j'en ai le double...)

Je ne parle pas de la Somalie, mais des territoires vierges en Afrique : les coloniser n'augmente pas le BB, si ??? En plus, ils jouxtent plus ou moins ton (je peux te tutoyer, ou préferez-vous le vouvoiement ? :p ) territoire.

Parce que si c'est le cas, je n'y ai jamais fait attention...
 
Je ne parle pas de la Somalie, mais des territoires vierges en Afrique : les coloniser n'augmente pas le BB, si ??? En plus, ils jouxtent plus ou moins ton (je peux te tutoyer, ou préferez-vous le vouvoiement ? :p ) territoire.

Parce que si c'est le cas, je n'y ai jamais fait attention...

Hé bien j'ai colonisé le Mali, mais la côte somalienne est sous le contrôle de l'Adal ou du Monomatopas (ils jouent au yoyo, dépendamment du moment). Sinon, la colonisation m'a en fait causé bien des soucis. Ça ne sera pas mentionné dans l'AAR car je n'ai pas de preuve concrète, mais je me suis fait voler ma seule colonie du nouveau monde par le Danemark, quelques années après la date actuelle. J'ai aussi perdu une partie du Mali aux mains de Naples, plus tard. Du coup, je trouve la colonisation risquée...
 
Hé bien j'ai colonisé le Mali, mais la côte somalienne est sous le contrôle de l'Adal ou du Monomatopas (ils jouent au yoyo, dépendamment du moment). Sinon, la colonisation m'a en fait causé bien des soucis. Ça ne sera pas mentionné dans l'AAR car je n'ai pas de preuve concrète, mais je me suis fait voler ma seule colonie du nouveau monde par le Danemark, quelques années après la date actuelle. J'ai aussi perdu une partie du Mali aux mains de Naples, plus tard. Du coup, je trouve la colonisation risquée...

Peut-être que la colonisation est intéressante en transformant rapidement une colonie en ville ; c'est ce que j'ai fait avec l'Angleterre, une fois, en trichant, pour regarder (j'ai juste fait en sorte qu'il n'y ait jamais de colons pour l'ordi, et que j'en ait toujours 5 au début de chaque mois.), et il est plus rentable, il me semble, de n'avoir qu'une ou deux colonies vite transformées en ville, donc plus difficiles à prendre, que 15 colonies qu'une armée ennemie peut saisir en 2 temps 3 mouvements...
 
Peut-être que la colonisation est intéressante en transformant rapidement une colonie en ville ; c'est ce que j'ai fait avec l'Angleterre, une fois, en trichant, pour regarder (j'ai juste fait en sorte qu'il n'y ait jamais de colons pour l'ordi, et que j'en ait toujours 5 au début de chaque mois.), et il est plus rentable, il me semble, de n'avoir qu'une ou deux colonies vite transformées en ville, donc plus difficiles à prendre, que 15 colonies qu'une armée ennemie peut saisir en 2 temps 3 mouvements...

Exactement. Le problème étant que quand on se fait prendre une colonie et qu'on a déjà un badboy élevé, la récupérer, ce qui devrait être tout à fait légitime, coûte du badboy. Je trouve que les colonies prises pendant les guerres devraient avoir un statut spécial qui fasse que si on ne les récupère pas avant la fin de la guerre, on les a définitivement perdues. Dans le cas contraire, on ne devrait pas récupérer de badboy.

Je crois avoir déjà dit à plusieurs reprise que je trouve la notion de badboy de plus en plus ridicule, et le cours que je suis actuellement sur les relations internationales me pousse de plus en plus dans cette voie. Ce devraient être les puissances comparées, qui déterminent qui est l'ennemi, pas une notion abstraite, fourre-tout et franchement ridicule d'une sorte de « relation globale » et de « méchanceté ». L'idée, c'est que la mesure de défiance devrait être calculée selon le degré de menace que fait planer le voisin, et pas un pays à l'autre bout du monde. Je crois que le niveau de confiance introduit par IN est un pas dans la bonne direction.
 
Je crois avoir déjà dit à plusieurs reprise que je trouve la notion de badboy de plus en plus ridicule, et le cours que je suis actuellement sur les relations internationales me pousse de plus en plus dans cette voie. Ce devraient être les puissances comparées, qui déterminent qui est l'ennemi, pas une notion abstraite, fourre-tout et franchement ridicule d'une sorte de « relation globale » et de « méchanceté ». L'idée, c'est que la mesure de défiance devrait être calculée selon le degré de menace que fait planer le voisin, et pas un pays à l'autre bout du monde. Je crois que le niveau de confiance introduit par IN est un pas dans la bonne direction.

Disons que le BB d'un pays serait surtout à mesurer selon l'agressivité : guerres sans CB, avec CB ou purement défensives, déclaration de guerre en raison de l'appartenance à une alliance ou non, etc. ne devraient pas avoir le même impact.
 
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Disons que le BB d'un pays serait surtout à mesurer selon l'agressivité : guerres sans CB, avec CB ou purement défensives, déclaration de guerre en raison de l'appartenance à une alliance ou non, etc. ne devraient pas avoir le même impact.

Tout à fait d'accord. En ce sens, je ne m'oppose pas totalement à l'existence du badboy, s'il peut nous donner par exemple une idée de la tradition diplomatique d'un pays (ce qui serait plus en accord avec l'appellation « mauvais garçon », mais je maintiens que le badboy ne devrait pas avoir d'effets sur la politique intérieure d'un pays (je crois qu'il y a des malus, présentement), mais seulement sur la confiance qu'on peut avoir en ce pays. Ça nécessiterait un nouveau système diplomatique, mais un pays ayant trahi tous ses alliés aurait moins de chance de s'en faire de nouveaux et serait donc isolé. En revanche, l'idée qu'un pays puisse être menaçant de par sa puissance relative (force économique, des armées, etc.) devrait être un facteur de guerres de coalitions.

Sur une base locale, ça se traduirait par une ligue de ses pays voisins contre lui (si seulement on pouvait changer le système d'alliances...), et sur une base plus globale, même des pays non-directement voisins de ce pays pourraient intervenir pour en affaiblir un qu'ils verraient à moyen-terme comme un ennemi.

Cela dit, mon AAR reprendra sûrement sous peu. Encore quelques heures ou jours et le chapitre 29 pourra être posté. Je vous annonce aussi que, à cause de commentaires dans l'enfilade d'AARs de la partie multijoueur à laquelle je participe, j'ai ramené la taille de mes screenshot à 900px par ... (la hauteur est plus longue)
 
En revanche, l'idée qu'un pays puisse être menaçant de par sa puissance relative (force économique, des armées, etc.) devrait être un facteur de guerres de coalitions.
C'est marrant ce que tu dis mais ca me rapelle une des mes parties à EUIII (vanilla) avec la France. Bon je débute la guerre contre le bourguignon et l'aragon, paix, puis guerre contre la Bretagne et mes vassaux (que j'ai dévassalisé préalablement :D). J'en finis avec le bourguignon et vers la fin du XVème une guerre intervient contre l'espagne, où mes forces armées sont presque entièrement toutes mobilisées. Et vlà t'y pas que pendant que mon armée se fait rétamer en Espagne, quasiment l'ensemble des pays frontaliers et l'Afrique du Nord me déclarent la guerre, chacun inscrit pourtant dans des alliances différentes :rofl:

Ce que tu dis à propos des alliances, il me semble que c'est déjà le cas. Je ne sais si c'est pareil dans IN (pas eu trop le temps de creuser dans celui là). Mais dans EUIII en Vanilla, obtenir une alliance après les avoir toutes trahis c'était difficile moins pour un mariage...
 
Chapitre XXIX : Manuel le Magnifique (1581-1586)

Hélène et Théodoros II sont enterrés à Jérusalem, Démétrios a tenu à avoir son dernier repos à La Mecque, tandis que Théodoros Ier se trouve à Constantinople. Manuel, celui qui a instauré le nom d’Empire Byzantin, repose maintenant dans la basilique Saint Pierre, aux côtés des anciens papes et de ses ancêtres romains.

Ce fut un règne peu commun, que celui du sixième théodoride ayant ceint la couronne impériale. Son héritage est à la mesure de son règne, grandiose et discutable. Théodoros III, son fils que le patriarche de Constantinople est en train de couronner à Rome, est conscient qu’il hérite d’un colosse qu’il ne pourra jamais égaler. Du moins, c’est ce qu’il croit. Le nouveau Basileus, qui a grandi dans l’ombre de son père, n’a ni le charisme, ni la taille, ni la compétence de son père. En revanche, s’il sait qu’il ne pourra plus moderniser l’Empire ni l’agrandir significativement, il pense aussi pouvoir garantir sa puissance d’une autre façon.

Mais d’abord, le nouvel empereur se remémore la phase du règne de son père qui l’a mené du surnom Législateur, à celui de Magnifique. Vraiment, il mérite ces honneurs, le Grand Manuel, celui qui aura sauvé l’Empire d’un péril bien plus sournois que celui des turcs Ottomans. L’Empire, qui paraissait au bord de la déchéance, est maintenant plein de vie, et Théodoros III est déterminé à continuer le travail de son père.

Le 26 mai 1581, donc, l’histoire du monde était bouleversée à jamais. Manuel III venait de déclarer la guerre au Patriarche de Rome, le pape Clément VIII. Par le fait même, le vieil Empereur se trouvait également en guerre contre l’Aquilée et Naples. Ses alliés étaient l’Irak et la Valachie, deux vassaux, mais surtout la Pologne, qui était tombée dans le piège d’une alliance sans condition.

Le jour même de la déclaration de guerre, retardée de quelques semaines par soucis de tout mettre en place pour une guerre éclair, la flotte pontificale, de seulement deux bateaux, était coulée au large d’Ostie par l’amiral Boumbalis.

Le 11 juin, le général Stefanos Kantakuzenos écrasait le pape lui-même devant Rome et commençait directement l’assaut sur la Ville Éternelle. Ainsi, un mois à peine après la déclaration de guerre, la garnison de Rome capitulait. C’est dans ces temps d’incertitude pour le catholicisme qu’arriva sur le trône d’Angleterre Richard III, impuissant face à la désorganisation ultime de sa religion. Au Maroc, les armées impériales, bien préparées, prenaient d’assaut Sus alors que la Pologne-Hongrie était forcée d’attaquer l’Aquilée.

Le 8 juillet, pour compliquer les choses, le pape Clément VIII, régnant depuis presque aussi longtemps que Manuel III, mourait. Certains prétendirent au suicide. Quoi qu’il en soit, Léon X était élu par la Curie, exceptionnellement réunie à Naples, en plein territoire protestant. Quelques jours plus tard, il tentait de reprendre Rome, mais se faisait repousser. Immédiatement après cette victoire byzantine, Kantakuzenos se ruait sur Naples. Et pendant que Naples remportait quelques batailles navales, son territoire était envahi.

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Dès septembre, l’Apulie tombait et le si craint royaume de Naples se révélait un colosse italien aux pieds d’argile. À la fin du mois, toute l’Italie du sud sauf Naples était entre les mains impériales. L’armée napolitaine, démoralisée, se faisait en outre battre devant sa capitale. Le 17 octobre, Ancona tombait, puis, Rome étant assiégée par Naples, le 23 octobre, soit 6 mois après le début de la guerre, la Ville Éternelle était annexée à l’Empire Byzantin. Il restait cependant à garantir une tête de pont suffisante pour rester en Italie.

Au moment où la Castille de la reine Maria, excommuniée par une autorité n’ayant plus de terre temporelle, et l’Aragon, survivant à peine, embrassent finalement la contre-réforme, la bataille d’Abruzzi scelle le sort de l’armée du Grand royaume de Naples. En novembre, une armée impériale dirigée par Hektor Angelos pénètre en Sicile, et l’armée napolitaine tente de se réfugier dans ses possessions des Appenins, déjà prises par l’Empire. C’est près d’Ancona, le 21 novembre 1581, que Stefanos Kantakuzenos écrase définitivement l’armée napolitaine péninsulaire.

Mais peu après cette victoire qui paraît décisive, l’Empereur reçut un message intriguant. Le Kosovo serait assiégé par Naples. Passant par l’Aquilée, Carlos V a cru trouver une dernière chance de faire plier Byzance avant que son désastre militaire soit confirmé. Alors que Messine tombe, le champ de bataille se déplace donc dans les Balkans. Carlo V remporte sa première victoire importante de la guerre à la fin de décembre 1581. Vainquant une armée impériale en sous-nombre et ayant bousculé les armées polonaise, il pense pouvoir ramener à la raison Manuel III.

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C’est bien mal connaître l’Empereur Byzantin. Profitant de ressentiment des États italiens marginaux, qui lui accordent tous le droit de passage, le général Stefanos Aoinos entre dans le dernier bastion napolitain, Gênes, le 3 janvier 1582. Le jour suivant, Abruzzi tombe, puis en février, Sus tombe également, consacrant la défaite napolitaine au Maroc. Plus important, le 4 février 1582, Naples est prise par les armées impériales.

Aoinos, libérateur du Piémont, continue de détruire les dernières forces favorables à Naples en Italie alors même que Stefanos Kantakuzenos, le vainqueur de l’Italie péninsulaire, arrête la progression de Carlo V au Kosovo. Sans lui laisser le temps de se reprendre, Kantakuzenos va vers Belgrade, que tente de reprendre la Pologne-Hongrie. Les 7 et 9 mars, respectivement Nice et Palerme tombent également. C’est le début de la fin de l’Empire Napolitain. L’armée balkanique essuie une nouvelle défaite en Serbie, face à une force combinée byzantino-polonaise.

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Le 2 avril, au large de l’antique Carthage, Naples perd la moitié de sa flotte, coulée par Théodoros Boumbalis. Dans le mois suivant, la déroute s’accentue, mais c’est finalement à l’entrée de l’Adriatique que Boumbalis coule totalement la flotte napolitaine. Et pendant que la Dalmatie aquiléenne est prise d’assaut par le général qui a soumis la Sicile, Hum par l’Irak et Raguse par la Pologne, l’aventure de Francesco Pontelli dans les Balkans prend fin. Pour Naples, cette guerre est un désastre.

La chute de la Savoie et de la Dalmatie, 1 an après le début de la guerre, malgré la destruction d’une armée assiégeant Zeta par l’archevêque d’Aquilée, qui espère bien devenir le prochain pape, entraîne l’Empereur Manuel III à imposer la paix. Et quelle paix! Les géants aquiléens et napolitains, tout puissant un an auparavant, sont forcés de se conformer aux pires exigences. Ainsi, l’Aquilée relâche la Bosnie et paie 150 ducats à l’Empire victorieux. Mais la victoire totale sur Naples entraîne l’imposition d’une peine bien supérieure pour Carlos V. Naples cède toute l’Italie méridionale, y compris la Sicile, ainsi que 175 ducats. Cette fois, Byzance a une tête de pont solide en Italie.

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En août 1582, à la mort de Jan IV Albert de Pologne, Auguste III accède au trône. Pour Théodoros III, malgré l’alliance, c’est bien lui qu’il faudra anéantir. Et le 6 septembre 1582, Pietro IV d’Aquilée concède, épuisé, la victoire à l’Angleterre. En libérant Raguse, désormais sous protection anglaise, c’est bien la fin de la toute puissance d’Aquilée. La Pologne-Hongrie avait déjà ébranlé cette domination, voilà que l’Aquilée est ramenée à des frontières bien plus modestes.

La mort du jeune duc Constantin Ier de Valachie et l’accession, en pleine guerre, de James VI au trône d’Écosse sont les deux derniers événements important de l’année 1582. 1583 commence par la mort du servile Umar II et l’accession au sheikhat sous contrôle byzantin d’Irak d’Ali II. En mars 1583, on apprend que Yusuf 1er de Nogaï a hérité du Kazakhstan avec indifférence. En en juin de cette année, une révolte « sicilienne » a lieu en Apulie. Le règne désastreux de Maria Ière de Castille se termine le 8 septembre, par l’accession au trône d’Enrique V.

Les années suivantes sont des années de fin de règne. Stefanos Aoinos meurt le 18 décembre 1583. Celui qui a conquis la Sicile et ébranlé le Piémont a droit a un service funèbre grandiose à Messine, mais est aussitôt remplacé par Elpidios Kantakuzenos. En février 1584, Johan VI, toujours en l’attente d’un nouveau pape, accède à l’archevêché d’Utrecht.

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Puis, après la signature d’un mariage royal avec Raguse en mars 1584, la garnison romaine essuie une révolte de la Ville Éternelle. Repoussée, la garnison se réfugie à Sienne, qui accorde toujours son accès militaire à Byzance, et revient à Rome pour écraser les rebelles seulement en août, alors que la révolte de Silistrie était également matée.

Après cet « incident », Bartholomaios Syropoulos accède au rang de commandant des armées du Sénat et du Peuple de Rome, titre bien évidemment honorifique, puisque jamais Manuel III n’a songé à refaire de Rome sa capitale. En août 1584, la colonisation de l’Afrique progresse, mais Byzance ne peut évidemment pas se targuer d’avoir un Empire colonial énorme.

Le 20 octobre 1584 éclate une guerre très curieuse. Le dernier duc de Brandebourg étant mort, Matthias II d’Autriche réclame son dû, en tant qu’Empereur, mais le minuscule Ordre Teutonique conteste cette interprétation.

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Le 28 mai 1585, l’Empereur, sentant la fin approcher, commence une vaste réforme de l’Empire en promouvant l’enclosure des terres, mais par l’immensité de l’Empire, il peine à trouver les endroits où il peut effectivement accomplir cette réforme sans risque.

L’année 1586 voit le début d’une nouvelle guerre contre la Perse, encore inconnue de l’Empire. À peine 4 mois plus tard, l’éphémère union nogaïo-kazakhstane prend fin par un traité de paix qui donne le Kazakhstan à Tahir Ier. Pendant ce temps, en avril, le pire semble à prévoir pour les descendants de Timur. Samarkand est en effet occupée par les Ming, cet empire lointain de l’est.

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Puis, le 28 avril 1586, Manuel III meurt en pleine gloire. Les Théodorides règnent à présent sur Constantinople, Jérusalem, Médine, La Mecque et Rome. Le nouvel Empereur, Théodoros III, a le nom prestigieux de celui qui a restauré l’Empire romain d’Orient et de celui qui lui a redonné son éclat impérial. Saura t-il faire mieux? Il sait bien que non, mais il espère tout de même que l’histoire se souvienne de lui favorablement…

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Mais pour l’instant, d’ici quelques mois, Théodoros III aura à subir les conséquences de la politique expansionniste de ses prédécesseurs…

PS: J'ai pris en compte la critique sur le 1200x**** px. Je l'ai ramené à 900x ****
PPS: Merci aussi à ceux qui ont votés pour moi dans les CésAARs.
 
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Je n'abandonne pas mes AAR, j'abandonne mes parties. Et celle-ci, pour vous rassurer, est encore bien vivante et il me reste des centaines de captures d'écran à classer. Alors ne vous en faites pas, dès que la période d'examens se termine, peut-être même avant, je m'y mets. J'ai un siècle d'avance, et je compte bien vous le montrer.
 
Hé oui, j'en avais un en préparation, mais c'est tellement énorme... En tout cas, ça dure seulement 4 ans, mais vous allez voir que Théodoros III, s'il n'agrandit pas beaucoup son empire, n'est pas un empereur faible à négliger...

Je ne garantis rien pour la suite, mais le chapitre 31 devrait probablement arriver au début juin, si tout va bien. Je dois réviser, histoire de passer mes cours.

Chapitre XXX: Requiem pour un Empire défunt* (1586-1590)

En seulement quatre ans, Théodoros III sera parvenu à faire ce que n’avaient pas pu ou n’avaient pas voulus faire Théodoros II, Démétrios Ier et Manuel III. Auguste, réfugié à Varsovie en cette fin du XVIème siècle, rumine. Comment aurait-il pu croire que Théodoros III irait jusque là?

Le 28 avril 1586, Théodoros III était couronné Empereur Byzantin. Malgré la possession de Rome, personne dans l’Empire Byzantin ne voulait se mettre définitivement à dos le reste du monde catholique ou même prétendre à l’Empire universel. Le nouvel empereur aspirait certainement à faire une grande chose, et Auguste s’en était tout de suite rendu compte dès la première fois qu’il l’a vu.

Son règne débuta avec une surprenante collaboration avec Naples, afin d’écarter les pirates de la côte du Mali. Cette collaboration pris cependant rapidement fin quand Naples tenta d’espionner l’Empire, qui contrôlait maintenant largement les côtes. Le 25 août, l’Apulie, jusque là protestante, et toujours revendiquée par Naples, devenait orthodoxe. Si le Basileus n’était pas particulièrement un bon administrateur, il pouvait au moins recueillir les fruits d’une conversion italienne. Car rapidement, en fait dès le 11 septembre 1586, Rome, la Cité Éternelle, annexée à l’Empire six ans plus tôt, se convertissait à son tour.

En octobre 1586, Gian Galeazzo Ier montait sur le trône Milan. Quelques jours plus tard, le général Hektor Angelos mourait dans une relative indifférence près de la capitale. En novembre, soit un peu plus de six mois après l’accession au trône de Théodoros III, la première crise qu’il ait eu à affronter eu lieu. La Géorgie, lasse de la vassalisation timouride vieille de près de deux siècles, venait de se libérer. Rostom Mirza, enfin roi, était alors en guerre contre Qara Koyunlu, Kazan et Oman. Son pays était plus désorganisé que jamais. Le 2, Théodoros III prétendait, dans une lettre officielle, que la Géorgie nouvellement indépendante devait prêter allégeance à l’Empire.

Le 15 janvier de l’année suivante, devant le refus évident de la Géorgie et sa paix avec Qara Koyunlu, Théodoros III déclarait la guerre à ce pays prétendument orthodoxe. Aussitôt, l’Empire Timouride venait à la rescousse de son ancien vassal, qu’il avait dû abandonner lors d’une guerre contre les Ming. Mais cette fois, les descendants de Timur ne pouvaient plus rien arguer pour empêcher l’acquisition par l’Empire de la Géorgie, qui relierait ainsi l’enclave de Kouban au reste de l’Empire.

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L’armée d’Alanie, dirigée par Eirenaios Apokaukos se dirigea vers Kartli alors même que des rebelles sunnites tentaient d’en prendre le contrôle et que Rostom-Mirza était écrasé, très grièvement blessé. Ainsi, les armées impériales se faisaient les défenseurs d’une orthodoxie illusoire dans la région. Les rebelles étaient vaincus le 19 février, alors que la capitale tombait 4 jours plus tard. À la fin mars, l’unique chance pour Rostom-Mirza semblait d’assiéger la province de Géorgie rebelle.

Mais le 3 avril, un événement important pour la suite se produisit. Charles Ier devenait à la fois Archiduc d’Autriche, Margrave de Brandebourg et Saint Empereur Romain Germanique. 20 jours plus tard, le roi de Pologne faisait une paix qu’il allait particulièrement regretter plus tard. La Géorgie se départissait de la province de Géorgie, enserrant ainsi Kouban dans un territoire dont Théodoros III n’avait pas le plein contrôle. De rage, le 25 avril 1586, Théodoros III annexait le dernier reste de la Géorgie, Kartli. Dès le mois suivant, avec les avertissements d’Oman de Qara Koyunlu, de l’Éthiopie et du Mali il sut qu’il était allé trop loin… Heureusement, les pays qui le menaçaient n’avaient pas les moyens de leurs ambitions.

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Le 7 septembre 1587, la Calabre se convertissait à l’orthodoxie, ne laissant plus que la Sicile protestante en Italie conquise. Et le 4 novembre de cette même année, l’Empereur entraînait la Pologne dans une nouvelle guerre, en déclarant la guerre à la Finlande sans raison apparente. En fait, ce n’était pas tant la Finlande que la Lituanie, que le Basileus voulait attaquer…

Dès le 4 décembre, sans combats importants, Qarabagh tombait aux mains de Qara Koyunlu. Pour Gian Galeazzo Ier, cette chute était une preuve de déclin. Milan déclarait la guerre à ce pays avec qui il avait toujours eu une assez bonne relation le 6 décembre 1587. C’était la première véritable coalition face à laquelle se trouvait l’Empire Byzantin depuis sa renaissance. L’ennui était que la Pologne, déjà en guerre contre la Finlande et la Lituanie de par la guerre précédemment déclenchée par le Basileus, se trouvait maintenant aussi en guerre contre Théodoros III par son alliance avec Milan. À la Noël 1587, à Lugansk, Théodoros III remportait donc la première victoire militaire de son règne contre… la Pologne-Hongrie. Bartholoaios Syropoulos, le général italien, vainquait quant à lui Milan à Sienne.

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La « progression » de Qara Koyunlu était arrêtée en Arménie par Eirenaios Apokaukos. Pendant ces illusoires progrès, le 2/3 du pays des turcomans était tombé, Shirvan tombant le 18 janvier 1588. Le général Syropoulos battait à nouveau Milan à Rome le 11 février, privant le royaume de la moitié de son armée. Quant à l’amiral Théodoros Boumbalis, sa grande flotte venait à bout de la flotte milano-lituanienne, coalisée pour l’occasion, une semaine plus tard.

La première victoire de l’allié milanais eu lieu à Sienne, quand le général Camillo Ruga battit l’armée qui assiégeait jusque là la ville résistant courageusement à la domination byzantine. Syropoulos répliquait bien vite, et après avoir détruit l’armée milanaise le 31 mars, décidait de porter ses efforts dans le milanais.

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Pendant ce temps, dans un chaos indescriptible où tout le monde semblait en guerre contre tout le monde au nord, une armée de cavalerie polonaise vainquit une faible armée assiégeant imprudemment Azov.

Une fois les premiers combats passés, il était évident que même une coalition joignant la Pologne-Hongrie à une multitude d’autres voisins de Byzance ne viendrait pas à bout de l’Empire. Les armées impériales étaient en train de prendre le contrôle du sud du pays sans que le roi puisse rien faire pour les en empêché, embourbé dans une guerre contre la Lituanie, l’alliée de toujours de la Pologne. C’est ainsi que le 6 mai, alors que Théodoros III prenait sa revanche du « vol » de la Géorgie, les deux amis acceptaient une paix blanche. Le 15, Qara Koyunlu acceptait la paix avec l’Empire en échange d’un petit tribut et Byzance acceptait également la paix blanche proposée par Tver. Le 18, le siège de Sienne se terminait victorieusement pour l’Empire et Syropoulos terminait d’aménager son passage terrestre à travers l’Italie. La reprise de la Serbie par la Pologne-Hongrie, le 25, n’allait pas faire abandonner l’Empire. Maintenant, il était clair que le véritable adversaire de Byzance n’était pas, dans l’esprit de Théodoros III, la Lituanie, pas plus que la Perse, mais bien la Pologne, et seulement la Pologne. Tout ça avait été mis en place depuis l’accession au trône du nouvel empereur pour déstabiliser l’ancien allié. Aucune négociation n’était possible. Le 29 mai, Oman acceptait une paix qui préservait, encore une fois, son indépendance, pendant que Syropoulos parvenait à Parme.

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Le 14 juin, alors que l’Empire faisait la paix avec Iaroslav, ce royaume orthodoxe qui lui avait échappé de peu, l’union polono-hongroise recevait un premier coup. Des rebelles hongrois avaient profité des troubles agitant la double-monarchie pour se révolter contre le pouvoir central.

Le 13 juin, une incroyable démonstration de la force byzantine faisait que Théodoros III éliminait en une seule bataille une armée entière de 8000 lituaniens. Le 29 juin, la guerre contre la Lituanie ne faisant plus de sens maintenant qu’elle s’était réconciliée avec la Pologne, Théodoros le Fourbe acceptait la paix. Le 16 juillet 1588, la Bavière acceptait la paix avec l’Empire en échange de pas moins de 500 ducats. À ce moment, le roi de Pologne-Hongrie pouvait encore espérer sauver son double-royaume en assiégeant les territoires impériaux de Nis, de Serbie et de Monténégro, et en espérant que Théodoros III revienne à la raison devant une menace aux portes de Constantinople.

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Mais la transition entre les mois de juillet et d’août laissaient un goût amer à August III de Pologne-Hongrie. La Transylvanie et Lugansk se rendaient, alors que le général Nikolaos Choummos vainquait les armées assiégeant les territoires impériaux.

Le 3 septembre, le fourbe avait enfin ce qu’il désirait. Il n’était plus en guerre que contre Milan, instigateur de la coalition, et la Pologne-Hongrie, tous deux épuisés. Le 17 septembre 1588 éclatait une nouvelle guerre de succession, à propos de Mantoue, que se disputaient les deux anciens alliés anglais et autrichiens. Décidément, c’était l’époque des divisions. Alors qu’en octobre, la guerre semblait encore indécise, et qu’August III pensait encore faire plier l’Empereur, la grande offensive polonaise se préparait.

Le roi lui-même gagnait une bataille le 30 novembre 1588 en Bulgarie, et il semblait alors que l’Empire pouvait encore succomber, ou au moins abandonner, mais partout ailleurs, ce n’étaient que défaites.

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En janvier 1589, la dernière armée polonaise de Crimée était vaincue, le même jour que la Lombardie tombait. En février, c’était au tour de Voronezh et Milan de connaître les joies de l’occupation. Mais alors que la Crimée était en train de tomber, Milan, que le général Syropoulos seul ne pouvait soumettre, libérait sa capitale. August entendait aussi de plus en plus de rumeurs sur des révoltes dans l’Empire Byzantin.


Le 15 juin 1589, au nom de l’ancienne amitié byzantino-polonaise, August proposait la paix à Théorodos III. Mais l’Empereur était moins disposé que jamais à négocier. Il voulait véritablement laisser à Auguste un pays en ruine. Le 2 août, la Serbie tombait entre ses mains, le lendemain c’était le tour de Zeta, le 8 août, et le 13 septembre, Trevisto également. L’armée milanaise se réfugiait dans les Alpes suisses, tandis que la garnison du Banat succombait le 23 septembre.

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Pour continuer à voir le désastre affligeant les ennemis héréditaires de l’Empire Byzantin, Naples devait se départir d’Urbino à la demande de l’Angleterre à la fin septembre. Mais Milan perdait son avantage quand la Suisse, contre toute logique, accordait à l’Empire Byzantin un accès militaire, en octobre. En novembre, l’armée impériale semblait en passe d’avoir sous son contrôle toute la plaine hongroise, l’impression culminant lors de la chute de Buda. Le 30 novembre, cependant, Théodoros III était à nouveau défait, à Partium. En décembre, les rebelles d’Azov, quant-à eux, mettaient en déroute l’armée d’occupation byzantine. Il fallait en finir, désormais. Mais jamais August III n’aurait pensé devoir en finir de cette façon…

Le 4 janvier 1590, Ersekujvar tombait et Sienne se révoltait contre l’occupant. Au milieu du mois, l’Empereur donnait son aval à une armée de fanatisés orthodoxes qui se chargeraient de convertir la péninsule, montrant ainsi un fossé évident avec ses prédécesseurs.

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En février, devant la multitude de révoltes qui agitaient son Empire, Thédoros III persistait et signait. Il voulait la mort de la Pologne-Hongrie, il l’aurait. C’est ainsi qu’Osjek tombait le 4 février et que Cracovie était prise d’assaut. C’était toutefois un échec. Enfin, le 18 février, Théodoros III imposait sa paix aux deux royaumes ennemis de Pologne-Hongrie et de Milan. Les conditions étaient catastrophiques.

La Pologne devait payer 125 ducats et la double-monarchie était dissoute, alors même que la Pologne elle-même était dans le tourment. Milan, elle, relâchait Sienne, mais payait 475 ducats. Le 19, Lajòs III, un ambitieux se prétendant un nouveau Saint-Étienne accédait au trône hongrois et un aristocrate notoire était élu à Sienne. Le même jour, Théodoros III se proclamait solennellement protecteur de la foi orthodoxe. En quatre ans, ce jeune empereur s’était mis à dos le monde entier, avait dissout la double-monarchie polono-hongroise et fanatisé l’Empire Byzantin. Auguste III, toujours sur le trône de Pologne, se demande bien ce qui se passera si ce fou ambitieux reste encore maître de la destinée de Byzance pendant encore 10 ans…

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*J’emprunte le titre d’un livre de François Fejto sur la destruction de l’Autriche-Hongrie. Seulement, cette fois, il s’agit de la Pologne-Hongrie… J'ai trouvé amusant de faire le lien, surtout que je trouvais l'union polono-hongroise étrange et dangereuse pour moi.

PS : Il s’est passé tellement de choses dans ces quatre ans… J’espère que tout ça sera lisible et compréhensible.

PPS: Je précise que j'ai joué il y a longtemps, avant que la 3.2 sorte, alors je suis toujours en 3.1, ce qui explique que mes alliés obéissent à mes moindres désirs.
 
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Hé non, je ne suis pas mort et je n'ai pas abandonné cet AAR. Je vous laisse donc sur une mise à jour de 6 ans qui m'a pris une éternité à poster. J'espère que vous apprécierez la situation et la catastrophe ambulante qui me sert de Basileus...

Chapitre XXXI: Les serres d’un Empire (1590-1596)

Chrysantos Phocas, l’un des plus prestigieux généraux de l’Empire, regarde en ce début du mois de février 1596, les ruines fumantes d’un petit village italien. La guerre, c’est ce qui le fait vivre depuis tant d’années, et pourtant il commence à souhaiter que celle-ci se termine vite.

La tournure des choses, depuis la victoire contre la Pologne-Hongrie, a pris une tangente inquiétante. L’Empereur Théodoros III a été dans une essoufflante guerre pendant la plus grande partie de son règne, et l’absence d’autorité administrative à Constantinple commence réellement à se faire sentir, alors même que le Basileus guerroie dans toutes les parties de son gigantesque empire depuis 1586. Parallèlement, les rivaux de demain se mettent en place, en Europe schismatique, avec cette union contre-nature ayant formée les Habsbourg-Karlsson… Mais pour l’instant, Phocas pense au danger immédiat, et ne peut s’empêcher de croire que l’appétit de son empereur et sa traîtrise face à la Pologne l’ont peut-être mené là où il est à présent.

C’est juste après cette victoire contre la Pologne que débute l’histoire de Chrysantos Phocas. Il était alors un jeune officier nommé dans une garnison d’Égypte. Impressionnée par la toute puissance de l’Empire, qu’on disait moribond deux siècle plus tôt, l’Aquilée avait octroyée un accès militaire et il semblait bien que Théodoros III puisse se contenter, aux yeux de l’histoire, d’avoir affaibli son voisin le plus proche, qui était également son allié le plus fidèle, jusque là.

L’accès militaire à travers l’Aquilée n’était en réalité nécessaire que pour rapatrier les troupes impériales de la Hongrie, libérée mais un peu trop faible au goût du Basileus. La Pologne possédait en effet encore de nombreux territoires au sud de la Hongrie. L’année 1590 vit aussi la reprise des conversions, cette fois en Afrique du Nord. Il semblait bien que la foi musulmane était au moins autant en déroute que la foi catholique, ce qui n’était pas pour déplaire à Phocas.

Mais quelqu’un, un chef d’une nation qui avait appris tous les exploits byzantins, décida le 6 avril de cette même année d’agir seul contre le Basileus. L’unique problème, c’est que le grand chef Songhai n’avait absolument aucune chance contre l’Empire le plus vaste du monde. Dans le même temps, l’Autriche des Habsbourg remportait sa dernière grande victoire. L’Aragon devait lui céder une partie de ses minuscules possessions, accentuant ainsi la présence autrichienne en Ibérie.

L’Empire avait bien quelques difficultés face aux rebelles, mais la situation n’était pas critique. Dès le 13 juin, Segu tombait après un siège de deux semaines aux mains du Basileus. En août, l’Empire eu même droit à des récoltes exceptionnelles. Tout ça était donc loin de présager de l’avenir. Pendant ce temps, la Pologne affrontait d’autres mouvements sécessionnistes et les États italiens achevaient leurs guerres stériles. Comme toujours, il semblait que la révolte de l’Égypte était la plus dangereuse. Alexandrie, même si elle était convertie, restait réticente à accepter l’autorité de Constantinople, et pouvait au besoin lever d’énormes armées pour défendre ses droits. Or, perdre l’Égypte signifiait perdre l’unique route menant à l’Afrique du Nord par voie de terre. C’est sur cette crainte que s’embarqua Phocas vers Constantinople, voyant l’agitation grandissante d’Alexandrie. Il allait demander rien de moins que l’armée impériale. Mais quand il arriva dans la capitale, Phocas eu aussi droit à la naissance d’un monstre.

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C’est le 11 octobre 1590 qu’eu lieu la pire infamie de l’histoire. Karl Ier, un lointain parent de Richard III d’Angleterre, décédait, laissant l’ensemble de ses possessions à un autre Karl Ier, le roi protestant du Danemark. L’Autriche catholique devenait donc le jouet des ambitions élevées d’une des plus grandes puissances protestantes. Le seul pays à s’opposer directement à une telle union contre-nature fut la Misnie, qui était de toute façon protestante. Les autres rois n’en croyaient tout simplement pas leurs yeux. Quelques décennies plus tôt, l’Angleterre et l’Autriche étaient unies et luttaient contre le protestantisme. Maintenant, c’était la fin du dernier grand pays catholique continental, alors même qu’il se battait encore contre l’Angleterre de Richard III.

Le 25 octobre, dans l’indifférence générale, vue la crise qui secouait le reste de l’Europe chrétienne, Zygimantas IV montait sur le trône lithuanien. Dans l’Empire Byzantin, l’année se terminait par la révolte du Caire, qui accentuait la pression sur l’Égypte et rendait la mission de Phocas d’autant plus urgente. Mais la diplomatie n’avait pas encore perdue tous ses droits. Un mariage royal fut conclu entre la Hongrie et l’Empire de Théodoros III et le roi de France François II, ayant, bien d’autres choses à faire que lutter contre Byzance, leva l’embargo. Afin de marquer encore plus la déchéance de l’institution du Saint Empire Romain Germanique, auquel ont pouvait maintenant enlever le terme « Romain », c’est le russe protestant Iaroslav qui fut élu au poste de Saint Empereur Germanique.

La stupide guerre contre Shongai ayant pris fin avant la fin de l’année sans changement territorial, Théodoros III avait un empire en paix avec ses voisins au début de l’année suivante. Ça ne durerait pas. Mais il avait besoin de cette paix pour vaincre les nombreux rebelles qui secouaient de l’intérieur son empire. Ainsi, pendant que la garnison d’Alexandrie essuyait une défaite contre les « Mamelouks », le roi de Naples avait l’humiliation de se faire vaincre par l’armée de fanatiques orthodoxes assiégeants les Abruzzes.

L’armée impériale, commandée par Chrysanthos Phocas, débarqua dans le Delta du Nil en mars 1591, bien décidée à mater l’Égypte. Pendant ce temps, l’armée qui quittait enfin la Pologne se heurtait à des rebelles Serbes. Le Basileus lui-même vainquit seulement les rebelles de Corfou.

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Et le 16 avril 1591, la Misnie acceptait finalement la formation de l’Empire le plus monstrueux jamais imaginé. Marié à la dernière Habsbourg d’Autriche, le roi Karl Ier de Danemark devenait Archiduc d’Autriche et décidait de nommer sa famille les Habsbourg-Karlsson, pour respecter une vieille tradition viking. L’Autriche perdait donc définitivement son rôle de protecteur du Saint-Empire. Dans cette atmosphère oppressante pour les catholiques François II et Richard III, Innocent VII devenait le second pape de Brême.

Pendant qu’en mai 1591, on pensait que la rébellion égyptienne commençait à être matée, le Basileus eu droit à une autre bonne nouvelle. Les Abruzzes se convertissaient à l’orthodoxie pendant que le roi de Naples ne pouvait que pleurer sur son sort, son armée étant trop faible pour vaincre les fanatiques partis d’Italie du sud et proclamant vouloir unifier l’Italie sous l’autorité de Théodoros III. Mais en juin, tandis que ces rebelles arrivaient en Urbino, Messine se révoltait de l’Empire. Et Kartli, ancienne capitale géorgienne, se convertissait à l’orthodoxie. Au moment où, en août, les rebelles d’Alexandrie étaient écrasés à Assyut, le Caire tombait entre les mains d’autres rebelles. Las, Phocas avait bien vaincu les alexandrins, mais se retrouvait face à une révolte à l’intérieur des terres égyptiennes.

En août, il vainquait ceux d’Assyut. L’élaboration d’un nouveau royaume mamelouk au Caire était sa pire crainte. Mais le premier septembre, la capitale elle-même, lasse de ces années de guerre incessantes que venait de vivre l’Empire, se révoltait pour faire entendre raison à son Basileus. Ils furent servit, puisque c’est Théodoros III qui marcha vers Constantinople, bien décidé à ne pas laisser son trône lui échapper.

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Dans le même temps, l’Empire Byzantin gagnait sa toute première province du Nouveau Monde, Itamaraca. L’Angleterre faisait face à ce moment à une révolte outre-mer qui convertissait toutes ses colonies à l’hérésie protestante plutôt qu’à la foi papiste.

Le 16 septembre, quelques jours après l’échec de Phocas face aux rebelles égyptiens du Caire, la Perse de Shâh Rukh Ier croyait avoir enfin sa chance et déclarait la guerre à son éternel rival. Ce serait un combat entre d’une part l’Empire Byzantin, la Hongrie, le Khorasan, l’Irak, la Bosnie, la Valachie et Sienne, d’autre part la Perse, le Kazakhstan et l’Ak Koyunlu. L’armée impériale était bel et bien saignée à blanc. Il manquait plus de 60 000 hommes pour qu’elle soit à son plein effectif et Théodoros III ne disposait de quasiment aucune réserve de soldats, mais il devait faire face.

Par miracle, le 22 octobre 1591, Chrysanthos Phocas vainquait les rebelles du Caire, au pied du mont Sinaï, ce qu’il interpréta comme un signe divin, puis se retournait vers le Caire. Stephanos Kantakuzenos, quant-à lui, arrivait à vaincre les irakiens rebelles et Bartholomaios Syropoulos, le héro de la campagne d’Italie, vainquait les siciliens.

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La garnison d’Arabie, sous le contrôle de Petros Basileous, se dirigeait vers Al Hasa, assiégée par la Perse grâce à un accès militaire de cette dernière à travers l’Oman. Stephanos Kantakuzenos, un collègue très estimé de Phocas, détruisait en une seule bataille une armée entière de Murad IV d’Ak Koyunlu. Le 24 novembre, enfin, le Caire était repris par Phocas. Mais en décembre, la Silistrie et Assyut se révoltaient à leur tour. Théodoros III semblait vraiment conduire son empire au désastre, au grand bonheur de tous ses ennemis. Pourtant, le 17 décembre, Petros Basileous battait en perdant 12 hommes toute l’armée assiégeant Al Hasa. Les efforts de modernisation initiés par Manuel III auraient-ils donc totalement déclassés l’armée Perse?

Pendant que l’Empereur se battait contre les rebelles de Constantinople, les choses bougeaient en Asie. Phocas battait enfin les rebelles égyptiens juste avant la fin de l’an 1591 et se dirigeait vers la Perse, laissant une autre partie de son armée affronter des éthiopiens en furie.

Malgré la défaite du Basileus en Thrace au début de l’année 1592, la guerre contre la Perse et l’Ak Koyunlu tournaient à l’avantage de Théodoros III. Murad IV se faisait détruire les restes de son armée le 24 février, à Qarabagh et à la fin mars, vaincu, il voyait passer à travers son territoire l’armée impériale, cette fois décidée à remporter la victoire contre la Perse. Petros l’Arabe fut le premier à pénétrer en Perse, pendant que le Basileus essuyait une seconde défaite face aux rebelles de Constantinople.

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En mai, alors que Kartli se révoltait, Petros Basileous rencontrait la grande armée de Shâh Rukh Ier. Contre toute attente, ce fut une victoire éclatante. Le 21 mai, la paix était conclue avec le Kazaksthan et les armées impériales pénétraient la Perse par le nord.

Le 2 juillet 1592, Pskov déclarait son indépendance de Novgorod, ce qui sera très important pour la suite, même si à cette date, Phocas n’en savait encore rien. Avec Pskov la protestante, c’était toute la puissance de Novgorod, qui s’évanouissait. Moscou restait l’une des dernières forteresses orthodoxes du Nord. Mais en août, alors que 3 provinces se révoltaient en même temps, Aden, Massawa et la Thrace, aggravant ainsi le problème de Théodoros III, la victoire semblait acquise en Perse.

Le 5, le Basileus donnait le contrôle de son armée à Nikolaos Choumnos, dans l’espoir que la défaite ne lui soit pas attribuée. À ce moment, Phocas arrivait à Bagdad et Petros Basileous, désormais le Perse, pourchassait le Shâh de Perse, qui s’était réfugié à Fars. Finalement, ce fut Phocas qui eu l’honneur d’occuper le premier une province Perse, le Luristan.

En octobre, Petros Basileous arrivait une fois de plus à triompher de Shâh Rukh et le Khuzestan tombait entre les mains impériales, alors même que l’Anatolie et Constantinople n’étaient toujours pas libérées de leurs rebelles. Le 24 octobre, Shâh Rukh dû pousser un soupir, en apprenant la mort de celui qui l’avait déjà vaincu trois fois. En décembre, pendant que Gilan tombait, trois autres provinces impériales se révoltaient.

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Finalement, alors que le pauvre Choumos essuyait une autre défaite à Constantinople, le Basileus acceptait enfin de faire la paix avec la Perse, sans rien gagner en retour à part un peu d’argent. En revanche, le même jour, Ak Koyunlu cédait Van, mettant ainsi fin à la partition de son pays en deux.


Le 1er janvier 1593 se produisit un événement important pour la France et le monde catholique. La mort de François II donnait le trône à son fils, François III. La première décision de ce dernier fut de convertir son royaume à la réforme, mettant ainsi fin à son titre de fille aînée de l’Église et laissant l’Angleterre comme seule puissance catholique, avec l’Autriche sous le contrôle de Karl Ier, le protestant. Pendant ce temps, du côté protestant, la Pologne ne semblait toujours pas remise de sa cuisante défaite, mais Théodoros III aspirait maintenant à la paix, ou au moins à vaincre toutes ces révoltes qui infestaient son empire.

Le 13 avril, alors que cette volonté était en passe d’être exaucée par l’intervention des armées qui étaient précédemment occupées en Perse, Henry VII montait sur le trône anglais, alors que cette même Angleterre était toujours en guerre contre Mantoue et l’Autriche. Malgré les nombreuses défaites de Choumnos, les armées persane vinrent à bout de la résistance, pendant que la Géorgie se convertissait à l’orthodoxie.

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Ce fut finalement Phocas, qui vint à bout des rebelles de Thrace, le 31 juillet 1593, soit près de 2 ans après leur soulèvement. Dans le même temps, le vassal Valaque succombait à une rébellion, mais la république patricienne qui succéda au duc accepta de renouveler le serment de vassalisation. Corneliu Duca n’était pas assez fou pour déclarer la guerre à Théodoros III.

Pendant ce temps, manifestement malchanceux, le Basileus échouait à vaincre les rebelles de Tanger. Pourtant, malgré toute son incompétence, aucun général n’osa faire comme dans les siècles passés : marcher sur Constantinople pour prendre le pouvoir. La confiance envers la dynastie théodoride restait un des piliers de l’Empire.

Brièvement, en septembre, les « ottomans » anatoliens parvinrent à prendre le contrôle de l’Anatolie. Ils furent cependant vite vaincus, encore une fois par Phocas, qui reprit le contrôle du territoire en 4 jours. L’année se termina malheureusement par une seconde défaite du Basileus face à Tanger.

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L’an 1594 commença donc par la soumission de la garnison de Tanger aux rebelles et la montée sur le trône de ce qu’il restait de l’Aragon de Sanç II. Mellila, non loin de Tanger, se révolta en février. Encore une fois, la faible armée impériale n’en vint pas à bout. C’est le général Syropoulos qui empêcha le désastre en débarquant aux colonnes d’Héraclès et en reprenant Tanger en juin, avant de se jeter sur Ceuta en juillet. En août, Milan devint en union personnelle avec Urbino, en Italie, et Syropoulos terminait le « ménage » au Magreb.

L’Empire Byzantin avait échappé au désastre grâce au courage de ses généraux, mais ce même courage allait être mis à rude épreuve par la suite des choses. Les avertissements se succédaient, et il manquait encore 30 000 hommes à l’armée impériale pour obtenir sa pleine capacité, même au début de 1595. Devant la situation en Lybie et en Italie du Sud, où la Tripolitaine et la Calabre s’étaient révoltées, l’armée de Rome fut dépêchée vers le sud de l’Italie via la flotte au début juin. C’était la preuve de faiblesse qu’il ne fallait pas donner…

Le 25 juin 1595, Urbino, forte de son contrôle sur Milan, déclarait la guerre à l’Empire Byzantin. L’Empire et ses faibles alliés se retrouvaient donc en guerre également contre l’Angleterre et Milan, tous deux, heureusement, encore plus épuisés que Byzance. Rapidement, le héro italien, Syropoulos, vainquait les Calabriens, mais le mal était fait. Rome était à présent assiégée. Le 28 juillet 1595, un peu plus d’un mois après Urbino, Sienne déclarait à son tour la guerre. Le 14 août, Syropoulos battait définitivement les rebelles Calabriens en Apulie, Wolof (une province malienne) était convertie à l’orthodoxie et l’Angleterre faisait la paix avec l’Autriche.

Ali III montait sur le trône irakien en septembre, pendant que Syropoulos se battait pour la Ville Éternelle, furieux du manque de reconnaissance d’Urbino. Car c’était après tout grâce à lui, si Urbino était maintenant indépendante. Défaisant rapidement l’armée de l’agresseur, il fonçait sur la capitale, Ancône, où il détruisait l’armée ennemie une nouvelle fois. Cependant, le 27 octobre, Sienne à son tour se mettait à assiéger Rome, pendant que Phocas était retenu en Grèce, en train d’abattre une rébellion en Morée et que Choumnos reprenait Tripoli.

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Syropoulos étant occupé avec Urbino, c’est Phocas qui affronta la faible armée Siennoise, pour la vaincre le 16 janvier 1596, mais le 9 janvier, Songhai avait déclaré à nouveau la guerre à l’Empire. Le 1er février, le Mali suivait. Mais le 11, le Danemark de Karl Ier déclarait également la guerre contre l’Empire Byzantin, pendant que la diète autrichienne refusait d’entériner cette décision. Avec le Danemark, c’étaient donc également Grenade et la Lituanie, qui étaient en guerre contre l’Empire.

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Dans les six dernières années, l’Empire Byzantin a tenu bon face à tous ses ennemis, en grande partie grâce à ses grands généraux, véritable serres de l’Aigle Impérial, mais maintenant, devant la possibilité que tous se jettent sur l’Empire affaibli par ces années de guerre, cette alliance sacrée avec les Théodorides, représentés par le faible Théodoros III tiendra-elle encore? Paradoxalement, l’union dano-autrichienne des Habsbourg-Karlsson, si elle fait peser un lourd danger pour la suite, empêche l’Autriche, désormais simple possession danoise, de se mêler des affaires intérieures de l’Empire. Également, le chaos dans lequel est plongé la Pologne permettra peut-être à l’Empire de récolter d’autres victoires que l’Histoire mettra au crédit de Théodoros III…
 
Wow ! Tu n'es passé pas loin d'un désastre...

Mais qu'est-ce que c'est que cette armée de dingos qui écrasent une armée régulière ennemie et se fait battre par des péquenots ?
 
Wow ! Tu n'es passé pas loin d'un désastre...

Mais qu'est-ce que c'est que cette armée de dingos qui écrasent une armée régulière ennemie et se fait battre par des péquenots ?

Sincèrement, je trouvait ridicule de perdre ainsi. Théorodos III était vraiment une nullité, et je voulais m'en débarrasser au plus vite. Mais j'ai tout de même été surpris de voir ses innombrables défaites. Ce qui n'a causé aucune révolte lors du règne de Manuel III semble entraîner mon empire à sa perte, et en plus le WE diminue à peine.

Je devrais sortir le chapitre 22 d'ici la fin juin. Cet AAR finira bien un jour, mais je ne m'avance pas à donner une date. Enfin, avec le prochain chapitre, je tombe en 1606, et dans la partie réelle, je suis en 1707. Il y aura encore quelques surprises, et bien des troubles...
 
L'AAR finira en 1821cj'en suis sur! Malgré les difficultés l'Empire !byzantin ne peut perdre!!!


Il réunirat l'ancien empire de romain sous la même et unique banière j'en suis certain!
 
Au pire tu accordes quelques territoires frontaliers à l'un ou l'autre ennemi et matte le reste de tes adversaires en profitant de ce répit. Tu les reprendras bien plus tard...