Rois guerriers...
Le sujet m'intéresse pas mal.
Je me permets donc de vous rappeller, humblement, que le royaume de France a eu à sa tête un roi, nommé Jean II le Bon, père de Charles V. Et autant le fils fut doué, autant le père fut une calamité: à la bataille de POitiers, ce gros gland (escusez-moi, mais je le pense vraiment), tout empreint d'idées chevaleresque, a donné de sa personne sur le champ de bataille. Résultat: il s'est fait capturer par les Anglois, ainsi que les 3/4 de la chevalerie française. Ce bon roi a passé presque tout le reste de son règne à Londres, entre quatre murs.
Heureusement que le futur Charles V était là. Grâce à lui, à son pragmatisme, son flair politique et à son fidèle Bertrand du Guesclin, le royaume de France a pu -momentanément- relever la tête. Mais, pas de bol, son successeur Charles VI était, lui, vraiment taré. Et en face, le roi d'Angleterre d'alors, Henry V, n'était pas un rigolo... La suite de l'histoire est connue.
Tout ça pour dire qu'il en a fallu, des catastrophes, avant que les têtes couronnées comprennent que faire le mariole au milieu de la bataille pouvait avoir de graves conséquence politiques.
Néanmoins, certains rois ont réussi à laisser une image de "roi au coeur de la mêlée galavanisant ses troupes". Philippe-Auguste à Bouvines, c'est vrai(il faut dire qu'il jouait très gros), mais aussi son fils Louis VIII, qui eut un règne trop bref. Ou encore, du côté anglais, Richard Coeur de lion, Edouard III ou Henry V. Quant à François Ier, il faut rappeler que si sa présence fut sans doute décisive à Marignan, il fut lui-aussi victime de sa témérité lors du désastre de Pavie. Il fut alors l'illustre prisonnier de Charles Quint et on peut dire, retrospectivement, qu'il s'en est bien sorti en s'évadant.
En bref, malheur aux vaincus !

