puisque je suis parti dans les "splits" de discussion...
C'est parti d'ici : http://forum.paradoxplaza.com/forum/showthread.php?p=7883890#post7883890
avec notamment l'affirmation, toujours à l'emporte-pièce, de mosquito
p), mais son argument est essentiel. Tant qu'un acteur (collectif ou non) ne s'exprime pas, on ne peut que présumer ce qui se passe dans sa tête. Et même lorsqu'il s'exprime, et surtout lorsqu'il est collectif, déterminer ce qui tient de l'adhésion, du soutien, du consentement, de la soumission de la contestation, etc. à telle ou telle idée précise est extraordinairement malaisé, et on a des centaines de chercheurs qui s'écharpent pour interpréter les résultats d'une élection par exemple
Non seulement il est extrêmement difficile de sonder les reins et les coeurs, mais pour rebondir sur une autre discussion du VdF, prétendre le faire, ce n'est aucunement se trouver dans la position d'une supposée neutralité de la science ou du savoir en général, c'est énoncer un "fait" (que l'on a en réalité construit) qui a des conséquences sur l'objet qu'on étudie. Dire que tel régime a le soutien passif de la majorité de la population, c'est renforcer la légitimité de celui-ci, contre ceux qui voudraient la nier.
Par ailleurs, parler en tels agrégats ("la majorité de la population"), c'est ignorer la structuration de la dite population, c'est faire semblant de croire qu'un pays est naturellement démocratique (dans le sens où tout le monde y serait égal), quand en réalité le pouvoir, c'est-à-dire la capacité à apporter et à faire valoir son soutien/mécontentement et à faire triompher ses intérêts, est inégalement distribué.
Ensuite, dire que le régime pakistanais (parce qu'on est partis de là) reçoit le soutien passif de la population faute d'une meilleure alternative n'est peut-être pas faux. Mais ça n'est peut-être pas vrai non plus, et en vérité on n'a aucun moyen de le savoir. On peut procéder par indices, au cas par cas. Mais on peut aussi se passer de ces "lois de l'histoire" qui en réalité ne font qu'obscurcir notre raisonnement et nos réflexes critiques.
C'est parti d'ici : http://forum.paradoxplaza.com/forum/showthread.php?p=7883890#post7883890
avec notamment l'affirmation, toujours à l'emporte-pièce, de mosquito
mosquito said:En gros, un régime en place, quoi qu'on dise, est toujours celui qui attire le plus de sympatisants, et qu'il soit de nature démocratique ou bien dictatoriale.
Là je ne peux qu'abonder dans le sens d'Oli. Non seulement cette discussion a bien sa place dans le forum HistoireOli le Belge said:Je suis pas un spécialiste question URSS etc...mais vu le pouvoir en place, quand et comment fait-on pour savoir que le régime était soutenu ou pas par une majorité de la population ???
Mais le mieux serait peut-être alors de déplacer cette partie de la discussion sur le forum histoire...
Non seulement il est extrêmement difficile de sonder les reins et les coeurs, mais pour rebondir sur une autre discussion du VdF, prétendre le faire, ce n'est aucunement se trouver dans la position d'une supposée neutralité de la science ou du savoir en général, c'est énoncer un "fait" (que l'on a en réalité construit) qui a des conséquences sur l'objet qu'on étudie. Dire que tel régime a le soutien passif de la majorité de la population, c'est renforcer la légitimité de celui-ci, contre ceux qui voudraient la nier.
Par ailleurs, parler en tels agrégats ("la majorité de la population"), c'est ignorer la structuration de la dite population, c'est faire semblant de croire qu'un pays est naturellement démocratique (dans le sens où tout le monde y serait égal), quand en réalité le pouvoir, c'est-à-dire la capacité à apporter et à faire valoir son soutien/mécontentement et à faire triompher ses intérêts, est inégalement distribué.
Ensuite, dire que le régime pakistanais (parce qu'on est partis de là) reçoit le soutien passif de la population faute d'une meilleure alternative n'est peut-être pas faux. Mais ça n'est peut-être pas vrai non plus, et en vérité on n'a aucun moyen de le savoir. On peut procéder par indices, au cas par cas. Mais on peut aussi se passer de ces "lois de l'histoire" qui en réalité ne font qu'obscurcir notre raisonnement et nos réflexes critiques.